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13 décembre 2009

Alexandru Macedonski - Le Rondeau Du Pont D'Onyx

Le pont d’onyx soudain ploie
Sa haute voûte gracile arquant
Et des feuilles une à une choient
Sur l’azur clair de l’étang.

Du côté soleil-couchant
De sanglants torrents rougeoient.
Le pont d’onyx soudain ploie
Sa haute voûte gracile arquant.

Des mandarins devisant
Des signes de pluie voient
Tandis qu’une barque ondoie
Sur les eaux en trésautant,
Sous le pont qui soudain ploie.

12 décembre 2009

Alexandru Macedonski - Le Rondeau Du Rossignol

Le rossignol qui donne couleur
A nos vivifiants frissons,
Réveille dans les abricotiers en fleur
Le frais zéphyr des violons.

Comme dans une fête de blancheur
Dans l’enneigement des blancs buissons
Le rossignol donne couleur
A nos vivifiants frissons.

Et dans la si calme splendeur
Que la lune verse à profusion,
De la vie la belle ardeur
A un quelconque mortel, disons,
Le rossignol donne couleur.

11 décembre 2009

Alexandru Macedonski - Le Rondeau Des Fleurs De Lune

Fleurs de lune qui s’accrochent
L’eau transforment en fin brocart ;
A travers les arbres approche
Un petit air de Mozart.

Vers Saint-Cloud en face, tout proche
La vague qui se brise repart
Fleurs de lune qui s’accrochent
L’eau transforment en fin brocart.

Sur la Seine verte et si proche
De longs frissons doux s’écartent
Et les berges qui approchent
Quand les bateaux se séparent
Fleurs de lune blanche accrochent.

10 décembre 2009

Alexandru Macedonski - Le Rondeau De La Ville Des Indes

Brisée fut la grande ville
Par la dureté des temps ;
Sur son défunt mouvement
Pousse une forêt tranquille.

Oubliés furent l’ouragan,
La gloire à l’éclat fragile.
Brisée fut la grande ville
Par la dureté des temps.

Sous le soleil envoûtant
Les marbres et porphyres brillent ,
Des traces d’anciennes énergies
Achèvent de se perdre dans le néant
Brisée fut la grande ville.

09 décembre 2009

Alexandru Macedonski

Alexandru Macedonski est un poète contemporain d’Eminescu et que l’on ignore souvent à tort. Il a vécu entre 1854 et 1920. Symboliste, ses recueils de vers sont: „Prima verba” (1872); „Poésies” (1882), „Excelsior” (1895), „Le livre d’or” (1902), „Fleurs sacrées” (1912) et « Le Poème des rondeaux », ouvrage posthume publié en 1927.
Comme Musset, il écrivit des « Nuits », mais sur un ton assez différent. Francophone parfait, Macedonski a publié un volume de vers en français intitulé « Bronzes », recensé par le « Mercure de France ». Il a aussi écrit en français une prose poétique intitulée « Le Calvaire du Feu ». Son mauvais caractère lui valut beaucoup d’ennemis parmi les écrivains et les puissants de ce monde. Original en toute chose, il mourut en respirant un intense parfum de roses.