01 mai 2010

Theodor Neculutà - Complainte de la foet

Pauvre et chère forêt,
Que je soupire de regrets,
Que je soupire et souffre
Et me meurs tout bonnement :
En voyant tes feuilles tomber
Et tes chanteurs s’en aller ;
J’entends la plainte du vent,
Du vent vagabond errant
À travers d’épais taillis…
Puisses-tu automne disparaître,
Que la forêt ne te connaisse
Ne connaisse plus ton nom ;
Ton nom, ni tes brumes, non !
Car sans cesse tu la meurtris,
Et ses eaux tu assombris,
De ses chants tu la dépouilles…
Tu la frappes de vents et pluies
De son feuillages la dévêtis,
La cingles de pluies et vents.
Et ses feuilles vont tombant,
La laisses pleurer bien seule
Comme je pleure ma malchance !...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire