18 août 2009

Anton Pann - Nasdine Hodja

L’habit est respecté davantage
Que la personne honnête
Nasdine fut une fois à une noce invité
Et des vêtement très simples pour y aller endossa ;
Les gens de maison le voyant, ne lui prêtèrent nulle attention.
Sans cesse servir les personnes richement vêtues on se précipitait
Et lorsque tout le monde à table fut installé,
On le plaça tout en bas, au coin d’une petite tablée .
Ceci voyant, Nasdine se leva et vite alla,
Chez un ami lui demander de lui prêter quelques jolis vêtements ;
Puis, galamment il se vêtit,
Mit par-dessus une fourrure et un manteau bien rouge.
Il revint à la noce où on l’avait prié
Et dès qu’il y parut, toutes les honneurs lui furent accordés :
- S’il vous plait, s’il vous plaît Hogea-efendi, tous l’appelaient.
On lui offrit la place d’honneur, chacun se serrant.
Une fois assis, il trempa sa manche dans la sauce, disant :
- Voilà, fourrure, s’il te plaît, mange le meilleur.
Et les invités de lui demander : « Monsieur Hodja,
Pourquoi tremper ainsi votre manche dans la sauce ?
- Parce que, répondit-il, lorsque d’abord je suis venu
Pauvrement vêtu, personne ne m’a honoré.
Et lorsque j’ai souhaité le bonjour, à peine m’a-t-on dit « Merci ».
Tandis qu’avec ces vêtements-ci, tout le monde m’a invité « Entrez,entrez ! »
C’est donc à la fourrure que je donne à manger,
Puisque le monde honore les vêtements et non la personne .

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